L'aciérie de Brême reste au centre des préoccupations : le gouvernement exige des engagements clairs !
Arcelor Mittal ne prévoit pas une conversion climatiquement neutre des aciéries de Brême, ce qui conduit à des conflits et à des revendications politiques.

L'aciérie de Brême reste au centre des préoccupations : le gouvernement exige des engagements clairs !
A Brême, on fait beaucoup de bruit à propos de l'aciérie ArcelorMittal. Bien que l'industrie sidérurgique soit considérée comme jouant un rôle essentiel dans l'économie locale et nationale, l'entreprise a annoncé qu'elle ne transformerait pas l'aciérie de Brême pour qu'elle devienne neutre pour le climat. Cette décision suscite des troubles dans la ville, où la pression s'accentue sur les responsables. Buten et l'intérieur des terres rapporte que le gouvernement exige des engagements clairs de la part de l'entreprise pour assurer l'avenir de l'usine.
Le maire de Brême, Andreas Bovenschulte (SPD), souligne qu'il n'y a actuellement aucune menace pour l'existence de l'usine, mais souligne l'importance de soutenir la production d'acier à Brême. Ses collègues de l'opposition sont d'un avis différent : la chef du groupe parlementaire de gauche, Sofia Leonidakis, qualifie la décision de fatale et appelle au soutien et aux mesures du gouvernement fédéral et de l'UE. Le chef du groupe parlementaire CDU, Wiebke Winter, considère cette décision comme un coup dur pour Brême et ses collaborateurs.
Financement et investissements gouvernementaux
ArcelorMittal a reçu près de 840 millions d'euros de financement public de la part du gouvernement fédéral et du Land de Brême - une somme destinée à contribuer à faire progresser la transformation de la production d'acier vers de nouveaux procédés respectueux du climat. Cependant, un regard tourné vers l'avenir révèle qu'ArcelorMittal prévoit de remplacer deux hauts fourneaux par des installations de production modernes d'ici 2030, pour un investissement total estimé à environ 2,5 milliards d'euros. Selon un communiqué du ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du climat (BMWK), le financement nécessaire à cet effet sera soutenu par des programmes de décarbonation, notamment par le projet « DRIBE2 », également important pour Brême. Environnement futur informe que l'UE a approuvé le financement du projet commun en février 2024.
Un élément essentiel de ce projet est la construction d’une usine de réduction directe (DRI), qui fonctionnera avec de l’hydrogène produit de manière durable. Cette usine de Brême fera partie d’une stratégie visant à produire plus de 3,8 millions de tonnes d’acier « vert » par an tout en réduisant les émissions de CO2 jusqu’à 5,8 millions de tonnes, ce qui pourrait contribuer de manière significative à la neutralité climatique de l’industrie sidérurgique allemande.
Les défis de l'industrie sidérurgique
Il ne faut toutefois pas sous-estimer les défis auxquels est confrontée l’industrie sidérurgique. L'industrie est responsable d'un tiers de toutes les émissions industrielles en Allemagne et est confrontée à un besoin urgent de modifier ses méthodes de production. Blog BPOE souligne que la transition vers la neutralité climatique s'accompagne de coûts de construction et d'exploitation élevés ainsi que d'une concurrence mondiale plus féroce. En outre, des mesures de protection européennes doivent être prises contre les conditions de concurrence déloyale et les importations bon marché en provenance d'Asie.
L'acier reste un matériau clé pour de nombreuses industries, comme l'automobile, la construction et la construction mécanique. Les capacités de production du marché mondial de l’acier sont actuellement surdimensionnées, ce qui intensifie encore les conditions de concurrence. Pour garantir la compétitivité de l’industrie sidérurgique allemande, des mesures politiques et un soutien actif sont nécessaires afin que l’industrie non seulement survive mais aussi prospère.
En conclusion, il reste à souligner que l’industrie sidérurgique, en tant que pilier fiable d’une société climatiquement neutre, est cruciale pour l’avenir de Brême en tant que site économique. À l’avenir, le dialogue entre le gouvernement, les entreprises et les citoyens jouera un rôle central dans la réussite de ce processus de transformation.