Bremerhaven sous le signe de la migration : les ministres de l'Intérieur veulent changer la politique d'asile
Le 13 juin 2025, une conférence des ministres de l'Intérieur a eu lieu à Bremerhaven pour réformer la politique migratoire européenne et réduire les migrations.

Bremerhaven sous le signe de la migration : les ministres de l'Intérieur veulent changer la politique d'asile
Les ministres de l'Intérieur de la Confédération et des Länder se sont récemment réunis à Bremerhaven pour discuter de questions urgentes en matière de politique migratoire. Présidés par le sénateur de l'Intérieur de Brême Ulrich Mäurer (SPD), ils sont parvenus à la conclusion qu'une approche européenne commune est nécessaire pour réduire sensiblement l'immigration en Allemagne. Le ministre fédéral de l'Intérieur Alexander Dobrindt (CSU) a souligné l'importance de « renforcer » le régime d'asile européen commun (RAEC). L'objectif de la conférence était d'envoyer des signaux clairs et, en particulier, de réduire les « facteurs d'attraction » qui attirent les migrants vers l'Allemagne, rapporte Monde.
Outre le déclin de l’immigration, les modifications du droit d’asile sont également à l’ordre du jour politique. Dobrindt a souligné les nouvelles réglementations du gouvernement fédéral, qui comprennent, entre autres, la suspension du regroupement familial et des modifications concernant les pays d'origine sûrs. Plus de 80 points à l'ordre du jour ont été abordés, notamment la surveillance électronique des résidences comme moyen de lutter contre le fémicide et la nécessité de traiter avec l'AfD.
Réforme du système d'asile
Le processus de réforme du CEAS, approuvé par la Commission européenne, le Conseil de l'UE et le Parlement européen en décembre 2023, vise à garantir une approche plus uniforme de la politique migratoire. Le Agence fédérale pour l'éducation civique souligne que la réforme est considérée comme le changement le plus ambitieux des dernières décennies et qu'elle a entraîné une baisse des demandes d'asile dans l'UE. Après avoir chuté à environ 472 660 en 2020, ils sont passés à plus de 1,1 million en 2023, l'Allemagne en représentant une part importante avec environ 334 000 demandes (29 %).
Un point clé de cette réforme est l'introduction d'une procédure de contrôle pour tous ceux qui recherchent une protection arrivant aux frontières extérieures de l'UE. Le droit au statut de protection doit être décidé dans un délai de douze semaines. Un mécanisme de solidarité sera notamment mis en place pour alléger le fardeau des États comptant un grand nombre de personnes en quête de protection. Le nouveau système vise à garantir des procédures plus efficaces tout en respectant les droits fondamentaux, soutenus par des mécanismes de contrôle indépendants.
Défis politiques et sociaux
La conférence des ministres de l'Intérieur a également abordé les défis de politique de sécurité déclenchés par la situation géopolitique au Moyen-Orient. Dobrindt a clairement indiqué que des mesures de protection des citoyens et des institutions juives étaient nécessaires afin d'augmenter le niveau de sécurité face à d'éventuelles menaces. Cette question s’exprime également dans le contexte de tensions croissantes et de liens complexes entre migration et sécurité.
Le nouveau paquet migration et asile adopté par le Parlement européen fixe des conditions-cadres supplémentaires. Entre autres choses, il stipule que les États membres doivent contribuer financièrement à la relocalisation des demandeurs d'asile, et il existe des lignes directrices claires sur la manière de faire face à une augmentation soudaine de l'afflux de migrants. Les réglementations associées sur la détention et la liberté de mouvement des demandeurs d'asile ont également été jugées nécessaires. Comment Parlement européen Selon les rapports, les États membres doivent mettre en œuvre les nouvelles règles dans les deux prochaines années.
Il reste à voir comment les décisions politiques et les réformes affecteront la migration réelle. Le fait est que les défis sont divers et qu’il est hautement prioritaire de les traiter avec compétence afin de concilier les exigences de la politique humanitaire et de la politique de sécurité.