Manifestation des penseurs latéraux à Göttingen : l’annulation provoque une vague de protestations
La manifestation des « penseurs latéraux » prévue à Göttingen en octobre 2025 a été annulée en raison d’une urgence sanitaire.

Manifestation des penseurs latéraux à Göttingen : l’annulation provoque une vague de protestations
La situation reste agitée à Göttingen car la manifestation du mouvement des « penseurs latéraux » prévue les 3 et 4 octobre a été annulée aujourd'hui. La décision a été une surprise et le raisonnement fait réfléchir : une « urgence sanitaire privée » subie par le co-organisateur Michael Schele a conduit au report de l’événement. Aucune nouvelle date n'a encore été fixée, mais Schele a souligné que la manifestation avait seulement été reportée et non annulée.
L'administration municipale a reçu le refus correspondant par courrier électronique ce week-end. L'événement devait commencer par un cortège automobile vendredi, suivi d'un rassemblement et d'une manifestation samedi. Les préparatifs avaient commencé il y a des semaines et une vingtaine de véhicules étaient attendus pour le cortège et environ 2 000 participants pour la manifestation.
Protestation contre la « pensée latérale »
Bien que les « penseurs latéraux » ne puissent pas tenir leur rassemblement, l'Alliance de Göttingen contre la droite a déjà annoncé des actions de protestation sous le slogan « La pensée latérale revient – nous y sommes déjà ». Avec un total de plus de 2 600 participants attendus, de nombreuses contre-manifestations contre les « penseurs latéraux » ont également été annoncées, notamment par la Fédération des syndicats allemands (DGB) et la Jeunesse verte.
Afin d’illustrer l’explosivité de la question, l’initiative « Grandmas Against the Right » a déclaré dans une lettre ouverte qu’elle appelait à un examen critique de la manifestation des « penseurs latéraux », y compris les conditions possibles. Ils reconnaissent le droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion, mais restent sceptiques car les réunions précédentes des « penseurs latéraux » ont été caractérisées à plusieurs reprises par des objectifs problématiques.
Souvenirs des manifestations passées
Les réunions passées des « penseurs latéraux », comme la dernière en février, montrent l’atmosphère divisée à Göttingen. À cette époque, environ 140 « penseurs latéraux » étaient en compétition contre environ 5 000 contre-manifestants. Environ 2 000 policiers ont été déployés pour stabiliser la situation. Les initiatives citoyennes se sont fortement mobilisées ces dernières années ; En 2023 et 2024, plus de 500 personnes issues du milieu de la « pensée latérale » étaient déjà mobilisées.
L’opposition aux « penseurs latéraux » grandit et des manifestations avec barrages routiers ont été organisées dans le passé, obligeant la police à intervenir. Le 2 février 2025, par exemple, le nombre de participants aux « penseurs latéraux » n’était que d’environ 150, alors que près de 5 000 personnes assistaient aux contre-manifestations. Il ne s'agissait pas seulement de manifestations pacifiques, mais aussi d'émeutes au cours desquelles la police et les participants à la manifestation ont été attaqués à coups de pièces pyrotechniques et d'autres objets.
L’idéologie des « penseurs latéraux »
Mais qu’y a-t-il derrière le mouvement des « penseurs latéraux » ? Il a été créé début 2020 et n’est pas exclusivement réservé au spectre de l’extrême droite, mais a de nombreuses interfaces avec les idéologies extrémistes. Les personnes qui se décrivent comme des « penseurs latéraux » rejettent la vaccination et combinent parfois leurs points de vue avec des théories du complot. L'origine et le développement de ce mouvement ont également été suivis de près par l'Office pour la protection de la Constitution, car certaines parties du mouvement ont été classées comme inconstitutionnelles.
L'accent est mis en particulier sur Marcus Fuchs de Dresde, considéré comme la figure centrale des événements de Göttingen. Il est classé comme extrémiste de droite par l'Office saxon pour la protection de la Constitution et s'engage auprès des « Saxons libres », un groupe qui appartient également aux rangs des partis d'extrême droite. Les orateurs de ces partis participent souvent à ses événements, soulevant des inquiétudes quant à la sécurité publique et à l'ordre démocratique.
Alors que les projets de manifestation « Querdenker » sont désormais suspendus, il reste à voir comment la situation à Göttingen évoluera et quelles nouvelles formes de résistance et de protestation pourraient émerger. La ville et ses citoyens ont prouvé ces dernières années qu’ils étaient déterminés à prendre position contre toutes les formes d’extrémisme et à militer activement en faveur d’une société solidaire et démocratique.
Le Göttinger Tageblatt reste un média important pour de plus amples informations sur les développements. Si vous souhaitez en savoir plus sur le contexte, vous pouvez actuellement lire l'article sur Tageblatt de Göttingen, le NDR rapport de non-remise ainsi que l'Agence fédérale pour l'éducation civique bpb.de piste.