Des scientifiques condamnés à Valcartier : près d'un demi-million de personnes trichent !
Un scientifique de Valcartier, Éloi Bossé, a été reconnu coupable de fraude et doit rembourser près d'un demi-million à l'État.

Des scientifiques condamnés à Valcartier : près d'un demi-million de personnes trichent !
Dans une décision judiciaire sensationnelle, Éloi Bossé, 67 ans, un scientifique autrefois respecté, a été reconnu coupable de neuf chefs d'accusation de fraude. Bossé, qui travaillait auparavant à la Défense nationale à la base militaire de Valcartier, avait exploité de manière choquante sa position à des fins personnelles. La juge Marie-Claude Gilbert a présidé le procès et a rendu son verdict dans un document détaillé de 123 pages soulignant la gravité de ses actes. Fort Lédevoir Bossé a détourné plus de 496 000 $ du budget de la défense canadienne.
Entre 2008 et 2011, Bossé a utilisé les fonds du Centre de recherche de l'Armée canadienne pour acheter des logiciels jugés sans valeur ou presque. L’exemple d’un programme coûtant près de 25 000 dollars et ne contenant que des copies numérisées de livres disponibles sur Amazon est absurde. Bossé, titulaire d'un doctorat en philosophie et d'un diplôme en génie électrique, dirigeait une équipe de chercheurs et s'est avéré avoir un bon instinct pour faire passer commande à ses employés auprès d'une entreprise appelée CyberPC. Une partie des bénéfices de CyberPC a été reversée directement à Bossé, qui a également reçu lui-même environ 186 000 $ en chèques, sans compter les paiements en espèces.
La punition et les conséquences
Pour ses actes, Bossé est désormais condamné à rembourser 496 053 $ sur 17 ans. S'il ne remboursait pas la totalité du montant à temps, il pourrait être condamné à trois ans de prison. Actuellement, Bossé dit qu'il peut payer 80 000 $ immédiatement et qu'il dispose d'un revenu annuel d'environ 100 000 $ provenant de sa pension. Il avait espéré devoir rembourser seulement 170 000 $, mais le juge a rejeté cette demande. De plus, Bossé n'est plus autorisé à occuper un poste public dans le domaine de l'administration financière, ce qui signifie qu'il n'est pas autorisé à réintégrer un poste similaire.
Le dossier contre Bossé montre non seulement la gravité de cette fraude, mais reflète également les défis auxquels les institutions publiques sont confrontées. La nécessité de mesures avancées de prévention de la fraude devient évidente, car les cas de fraude pourraient augmenter à l’avenir. Les experts prédisent que les transactions mondiales sans numéraire dépasseront les 3 000 milliards de dollars d'ici 2030. De nouvelles technologies de pointe doivent être intégrées pour maintenir la confiance des citoyens dans le gouvernement, telles que JPMorgan signalé.
Un réseau d'auteurs
Fait intéressant, Martin Gingras, le propriétaire de CyberPC, a également participé à cette arnaque et a déjà reconnu sa culpabilité. Pour ses crimes, il a été condamné à une peine de travaux d'intérêt général de 18 mois. L'enquête démontre que Bossé a même profité de sa position de leader pour abuser de la confiance de ses employés dans le cadre d'activités illégales.
Les événements entourant Bossé illustrent l’importance de la transparence et d’un contrôle strict dans la gestion des fonds publics. À une époque où la confiance dans les institutions gouvernementales est sous surveillance, de tels cas de fraude sont particulièrement dévastateurs et posent un défi de grande envergure.